Dimanche soir
Ce soir fait partie de ces soirées calmes ou le flot d’un week-end rempli nous laisse seul paralysé dans la pénombre. Des tonnes d’images nous traversent l’esprit, des sons plus moins insignifiants, et on se laisse aller à la réflexion. Il n’y a aucun sentiment qui me domine. Je ne suis pas triste, je ne suis pas en colère, aucun sourire n’éclaire mon visage et rien ne me fais paniquer. Juste ce silence qui entoure une musique que j’ai choisi pour préserver ce calme qui m’habite. Et doucement une certaine nostalgie éclot en moi. Elle est là, toute petite, qui me replonge dans ces temps où rien n’était difficile.
Et puis, comme je sais qu’une longue semaine m’attend, je me reprends en réfléchissant vraiment, sans laisser mon cœur s’emporter. Rien n’a jamais été simple. A tout âge j’ai eu des problèmes, des préoccupations mais surtout des raisons de rire. Il me suffit de réfléchir pour me rendre compte que j’ai ces gens sur qui je peux compter. Pas comme un contrat que chacun aurait signé et qui nous contraindrait à être là, non, plutôt comme une présence rassurante, le reflet de tous ces bons moments qu’on a passé ensemble et qu’on veut s’aider à entretenir. Alors je me rends compte que même quand rien n’est simple, quand j’ai l’impression d’être tellement seule, ces quelques personnes pensent peut-être à moi. Et me voilà prête pour affronter une semaine de plus.